| | Mehfil zainab de La Courneuve et le réseau khoja mondial | |
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jafar313 Membre Spécial
Nombre de messages : 214 Age : 42 Localisation : france Réputation : -10 Points : 288 Date d'inscription : 28/06/2010
| Sujet: Mehfil zainab de La Courneuve et le réseau khoja mondial Mar 6 Juil 2010 - 17:22 | |
| Préambule Avec Mmes F. Mallison, N. Balbir et F.-N. Delvoye, cette dernière étant remplacée par M. A. Amiraly en 2006, je démarre le groupe de travail Etudes gujarati : société, langue et culture, alias Club-Gujarate en 2004. Comme la majorité des auditeurs libres qui assistent à nos conférences mensuelles comprend des membres des communautés Bohra, Khoja et Ismaélienne gujaratiphones, je me propose d’étudier l’une de ces communautés. Les Khoja de La Courneuve m’ont très volontiers accordé des entretiens et chaleureusement invité à leurs cérémonies religieuses. Les résultats qui vous sont ici présentés brièvement proviennent des principaux entretiens menés avec eux de février à juin 2006, ainsi que d’informations recueillies sur plusieurs sites Internet de la diaspora khoja. Je tiens spécialement à remercier Messieurs N. Katchera (Président de la communauté de La Courneuve), les jeunes animateurs et leaders de celle-ci, A. Maalik, A. Daya, N. Mamoudhussen, ainsi que M. Abdulmomin, l’Alim qui officie à La Courneuve, ainsi que bien d’autres qui m’ont reçu avec beaucoup de gentillesse et sans qui ce travail eut été impossible. 1. Les Indiens de Madagascar 1. Les migrations du XIXe s. Au XIXe s., beaucoup d’indiens migrent dans les colonies britanniques d’Afrique orientale ainsi qu’en moindre nombre dans les îles francophones de l’Océan indien, dont celles de La Réunion et de Madagascar qui seules nous concernerons ici 1 . Ces migrants sont majoritairement des travailleurs sous 1 Les îles Maurice et Rodriguez sont cédées aux Britanniques après la défaite de Napoléon à Waterloo au traité de Paris en 1814. 2 contrat (indentured labour) embauchés pour remplacer les esclaves des plantations après l’abolition de l’esclavage, 2 et quelques commerçants indépendants (free passengers), presque tous originaires du Gujarate, en Inde occidentale. Image 2 : Carte : Les migrations dans l’Océan Indien Mentionner : Gujarat, Kathiavar, Kacch, Bombay ; Kenya, Ouganda, Tanzanie & Zanzibar ; Tulear, Majunga, Tannarive. Ces commerçants appartiennent le plus souvent à quelques communautés bien connues en Inde pour leur vocation marchande. Parmi elles, les principales sont hindoues, comme les Bhatiya, les Lohana, et les Patel, ou musulmanes sunnites, comme les Surti et les Memons, ou encore elles appartiennent à différents branches du chiisme, comme les Bohras, les Khoja ismaéliens et les Khoja duodécimains. Ces trois dernières communautés forment ensemble la grande majorité des quelques 20 000 Indiens émigrés à Madagascar dont il sera ici question. Précisons comment elles se situent dans l’Islam. 2. Sunnisme, chiisme, ismaélisme. Image 3 : Sunnisme et Chiisme et ses subdivisions Dit simplement, la distinction entre Chiisme et Sunnisme vient d’un désaccord sur la succession du Prophète (mort en 632 ap. J.C.). Pour les Sunnites, son successeur est Abû Bakr, beau-père de Muhammad, tandis que pour les Chiites, c’est le cousin et gendre de Muhammad, Ali, le premier de leurs Imams, et dont le fils Hussein, sa famille et ses partisans seront massacrés à Kerbela en 680. Par la suite, le Chiisme majoritaire, dit duodécimain parce qu’il reconnaît 12 Imams avec Ali et sa descendance, se subdivisa en plusieurs branches. La plus importante est l’Ismaélisme dite Septain, parce qu’elle est en désaccord sur la succession du 6ème Imam Ismaël (mort en 765 ap. J.C.). Puis, l’Ismaélisme se subdivisa encore en plusieurs rameaux, dont ceux des Mustalites et des Nizarites, auxquels appartiennent, respectivement, les Bohra et les Khoja ismaéliens indiens (ou Khoja Agakhanistes). 2 L’esclavage est partiellement abolie par les Britanniques en 1833, puis complètement en 1838, et par la France en 1848. 3 Enfin, vers le milieu du XIXe siècle, une partie de ces Khoja ismaéliens indiens refusèrent de reconnaître l’autorité de leur chef spirituel, le Prince Aga Khan (Aga Khan Case, 1866), et se convertirent au Chiisme duodécimain : ce sont les Khoja duodécimains.3 Pour plus de clarté, à partir de maintenant nous appelons Ismaéliens les Khoja nizarites adeptes de l’Aga Khan et Khoja ceux d’entre eux qui sont devenus duodécimains (dit Ithna Aheri). 3. Les migrations de Madagascar en France Les Indiens émigrés à Madagascar nous sont connus par le travail de R. Delval, Les Musulmans français d’origine indienne, 1987, et surtout par la monographie que leur a consacrée S. Blanchy, Karana et Banians, Les communautés indiennes de Madagascar, 1995. Selon cette dernière, les Indiens de Madagascar sont 16 000 et représentent de 0,11 à 0,14% de la population totale de 14,7 millions. Parmi eux, l’ensemble des trois communautés qui nous intéressent comprend 12 000 à 12 500 membres : les Bohra sont 6 500-7 000, les Ismaéliens 1500 et les Khoja 4 000. Les autres quelques 1 500 Indiens sont Sunnites, Hindous et Jaïns. Image 4. Evaluations démographiques : Bohra, Ismaéliens et Khoja à Madagascar et à Paris. La grande majorité de ces Bohra, Ismaéliens et Khoja vont développer des activités commerciales, allant de la boutique de village au grand commerce international, peu se lançant dans des cultures de rente extensives ou dans la petite industrie, telle que la savonnerie. De langue maternelle gujarati ou kacchi, ils ne se mélangent guère avec la population autochtone, ni entre eux, et tendent à vivre dans certains quartiers des grandes agglomérations, dont Majunga, Tuléar et la capitale de Madagascar, Tananarive, où plusieurs font des études secondaires au Lycée français. Regroupés en communautés locales ou Jamat, ils construisent des bâtiments communautaires et des mosquées. Mais des changements de régime politique en 1972 et en 1975, les troubles qui s’en suivent et les émeutes dont ils sont les victimes encore en 1987, 3 La population mondiale des Ismaéliens Mustalites est de 500 000, dont les Bohra sont 400 000 en Inde et 30 000 au Pakistan ; celle des Ismaéliens Nizarites est estimée à plus de 2 millions, dont les Khoja agakhanistes seraient 300 000 en Inde et 100 000 au Pakistan, et celle des Khoja duodécimains qui est globalement evaluée à 115 à 120 000. Données tirées de BOIVIN, 1998. 4 les poussent à émigrer en vagues successives, d’abord quelques uns à La Réunion, puis d’autres plus nombreux en France où ils vont reconstituer leurs communautés à Paris et dans sa banlieue. D’après la thèse de K. Ashok, La présence des Indiens du Nord en Île de France, Histoire migratoire, fixation géographique et organisation sociale, 1997, 1 800-2 000 Bohra, 2 000 Ismaéliens et 850-950 Khoja sont installés en France métropolitaine vers 1994. Leurs communautés y fondent plusieurs centres communautaires, les Khoja un à Bagneux et un autre à La Courneuve. 2. La Jamate des Khoja de La Courneuve Hormis quelques familles de grands commerçants arrivées à Paris après la seconde guerre mondiale, c’est vers la fin des années 1960 que plusieurs jeunes Khoja y viennent étudier, et c’est à partir du début des années 1970 qu’ils sont rejoints par leurs familles ainsi que par nombre d’autres Khoja qui quittent Madagascar. Ils fondent successivement, en 1975 puis en 1983, plusieurs associations, et se réunissent pour leurs cérémonies dans différents endroits dans Paris, dont l’église St Hyppolite (XIIIe ar.). Certains s’installent à La Courneuve où ils fondent en 1984 L’Association Amicale des Français de Madagascar (AAFM). Mais c’est en 1994, que les associations peuvent inaugurer, l’une à Bagneux et l’autre à La Courneuve, les deux centres communautaires qu’elles ont fait construire grâce à d’importantes donations. Aujourd’hui, la communauté, ou Jamat de Bagneux compte environ 900 membres et celle de La Courneuve 600.
Les premiers arrivants des années 1970 sont plutôt dépourvus et ont des débuts difficiles : souvent sans ressources ni qualifications professionnelles leur permettant de trouver un emploi bien rémunéré, et sans structure communautaire pour les accueillir, c’est à force de courage et de persévérance qu’ils vont peu à peu réussir à se faire une situation, le plus souvent assez modeste. Ils encourageront leurs enfants à étudier, au point qu’aujourd’hui, la situation a bien changé : la plupart des Khoja, garçons et filles, ont fait des études supérieures et sont devenus des spécialistes salariés du commerce ou de l’industrie, ou ont embrassés diverses professions libérales, tandis que seulement quelques uns ont 5 démarré ou repris des activités commerciales, dont certaines sont menées en rapports avec leurs parents et partenaires restés à Madagascar. Conformément à ses statuts associatifs, loi 1901, la Jamat de La Courneuve élit en assemblée générale un président, un secrétaire, un trésorier, etc. En accord avec les membres du bureau exécutif, le Président nomme les responsables de plusieurs Comités spécialisés tels que le Comité des jeunes, le Comité funéraire, le Comité pour l’éducation, etc. qui contribuent à organiser les activités et les cérémonies de la Jamat. Le Président entretien les rapports avec les autorités municipales locales ainsi qu’avec les autres Jamat du monde. Il édicte le règlement intérieur en conformité avec la Charia, enregistre les naissances, mariages, divorces et décès des membres, délivre des certificats de bonne conduite, sanctionne les mariages et les divorces après qu’ils ont été légalement conclus devant les autorités françaises, participe à des séminaires et réunions communautaires internationales et supervise l’administration du centre. Il n’a pas de fonction religieuse particulière, mais engage sur contrat l’Imam résident de la Jamat. De nationalité malgache, l’Imam actuellement en fonction (ndlr: cheykh moïse abdulmomin) , après une éducation secondaire dans une école catholique de Madagascar, a suivi des études religieuses islamiques supérieures en Tanzanie, puis en Iran. De langue maternelle Gujarati, il parle couramment le malgache et le Français, ainsi que l’Ourdou, langue de son épouse d’origine pakistanaise. Il prêche le plus souvent en Gujarati et en Français, guide les prières, prépare des séminaires ou des sermons sur certains thèmes, célèbre les cérémonies de vie des membres, conseille sur l’application des règles de la Charia, assiste aux inaugurations et à d’autres évènements solennels, etc., tâches qui l’occupent à plein temps. Comme tous les chiites, les Khoja sont tenus de se choisir un guide spirituel parmi les Ayatollah vivants. La majorité d’entre eux a choisi l’Ayatollah Sistani qui réside à Nadjaf, en Irak. Ils peuvent faire appel à lui pour résoudre certaines questions, comme par exemple les incompatibilités surgissant entre la Charia et la loi et les coutumes françaises. L’Ayatollah Sistani est influent, mais n’exerce directement aucun pouvoir et n’est pas le chef hiérarchique des Imams des Jamates. Les Khoja s’acquittent en son nom d’une taxe religieuse volontaire, dite Khums, dont une partie peut financer ses oeuvres missionnaires, éducatives et caritatives, et une autre partie peut revenir à la Jamate avec son autorisation. Nombre de membres participent aux activités et cérémonies de la Jamate dont ils fréquentent assidûment le Centre, qui est au foyer de la vie
Dernière édition par jafar313 le Mar 6 Juil 2010 - 17:27, édité 1 fois | |
| | | jafar313 Membre Spécial
Nombre de messages : 214 Age : 42 Localisation : france Réputation : -10 Points : 288 Date d'inscription : 28/06/2010
| Sujet: Re: Mehfil zainab de La Courneuve et le réseau khoja mondial Mar 6 Juil 2010 - 17:23 | |
| communautaire. Les principales activités régulières sont de nature religieuse : ce sont les prières collectives du jeudi, celles du vendredi à laquelle assiste plus d’une centaine de personnes, y compris des musulmans sunnites, celles du dimanche matin, ainsi que les classes de medressa du samedi soir. Les prières sont souvent suivies d’un majalis ou sermon dit par l’Alim. Les fêtes annuelles sont régies par un calendrier chiite publié pour toutes les Jamates par la Fédération Mondiale des Khoja Ithan Ashari de Londres. Rythmant l’année, les principales fêtes sont les anniversaires des naissances et des décès des onze Imams, du Prophète, de son épouse Khadihja, de la fille du Prophète et épouse d’Ali, Fatima, et de la soeur d’Ali, Zainab. Image 7 : Les cénotaphes de la salle de prière de La Courneuve Le dix du mois de Muharram, le jour Ashura, on commémore le martyr d’Hussein, fils d’Ali et 3ème Imam, qui fut massacré avec sa famille et ses partisans à Karbala, Irak, et l’on jeune pendant le mois de Ramadan comme tous les Musulmans. Image 8 : Ashura : « Matam », Les leaders (1) Image 9 : Ashura : Faisant « Matam... » (2) Image 10 : Ashura : Funérailles d’Hussein (3) Image 11 : Ashura : Le banquet (4) Les Khoja n’ont pas conservé de témoignage documentaire sur leurs ancêtres venus du Sous-continent indien, où ils n’ont pratiquement plus de liens de parenté. La séparation des sexes est de rigueur dans presque toutes les activités du Centre, où les femmes circulent normalement en hijab et voilées ; des espaces distincts leur sont réservés. La communauté est endogame à quelques exceptions près. Les mariages ne sont plus arrangés autoritairement comme ils l’étaient autrefois. Les parents peuvent suggérer à leur progéniture des partenaires matrimoniaux, ou les jeunes prendre l’initiative de se fréquenter avant de demander leur accord. La jeune génération née en France parle de moins en moins le Gujarati familial, ne connaît pas le Malgache et trouve plus intéressant d’apprendre l’Anglais qui est pratiquement devenu la linga franca de la communauté khoja internationale. 7 3. La diaspora khoja Après la 2ème guerre mondiale et l’Indépendance de l’Inde, les Jamates khoja se sont efforcées avec succès d’unifier la communauté khoja dispersée dans différents territoires coloniaux. En 1946, les délégués des Jamates du Kenya, d’Ouganda, du Tanganyika et de Zanzibar se réunissent à Dar es-Salam pour fonder démocratiquement la Federation of Eastern Africa des Jamates Khoja Ithna Ashari. Le succès de cette fédération est tel qu’en 1961, les Jamates du Congo, du Rwanda, du Burundi, de Madagascar, de La Réunion, de l’Île Maurice et de Somalie y adhèrent. La Federation aidera à créer la Bilal Mission, un organe qui a vocation à répandre le chiisme en Afrique. Puis, en 1964, elle aidera les Khoja fuyant la Révolution de Zanzibar, et en 1972 les familles khoja expulsées d’Ouganda par le dictateur Idi Amin. Nombre de ces personnes déplacées migreront ensuite en Grande Bretagne, au Canada et aux Etats-Unis, ainsi que dans d’autres pays européens et ailleurs. Les Khoja émigrés d’Afrique ne tardent pas à refonder des Jamates dans leurs pays d’accueil, à l’instar de ce qu’ont fait ceux de Madagascar en France. Ils fondent en 1976 à Londres la World Federation of the Shia Ithna Ashari Khojas, puis d’autres fédérations régionales. Outre le Conseil régional de l’Océan Indien (CROI) déjà fondé en 1964, ils fondent en 2004 le North American Shia Ithna-Asheri Muslim Communities Organisations (NASIMCO) et en 2005-6, le Council of European Jamates (CoEJ). Image 12 : Le réseau mondial des Jamates khoja. Ces fédérations régionales affiliées à la World Federation rassemblent : • African Fed. : 34 Jamates de 16 pays africains. • CROI : 17 Jamates de Madagascar, La Réunion, Maurice. • NASIMCO : 21 Jamates, 10 du Canada, 10 des E.U. et 1 de Trinidad. • CoEJ : 17 Jamates, 12 d’Angleterre, 2 de Suède, 2 de France, 1 de Suisse. Il existe également des Jamates au Gujarate, au Kacch, à Bombay et à Karachi, à Singapour, en Nouvelle Zélande et en Australie ainsi que dans les Emirats arabes et en Thaïlande. Les Khoja duodécimains sont 40 000 en Inde, 40 000 au Pakistan, 20 000 en Afrique et dans l’Océan Indien, 15 000 en Europe, 8 aux E.U. et au Canada. Ils sont les plus nombreux en Tanzanie (11 000), au Kenya (3 050), à Madagascar (5 000) et à la Réunion (1 400). Conclusions Avec les Bohra et les Ismaéliens, dont ils sont issus, les Khoja se sont installés à Madagascar où ils ont développé et fait prospérer leurs affaires pendant quelques générations avant d’être de nouveau incités à migrer en France pour faire leurs études et échapper aux troubles politiques dont ils furent souvent les victimes. Après quelques années difficiles, ils ont refondé deux Jamates dans la banlieue parisienne et construit des centres ou Jamatkhana, qui sont leurs foyers de sociabilité et lieux de culte communautaires. Tandis que la génération des premiers arrivant commence à prendre sa retraite, ceux qui les ont suivi et leurs enfants exercent aujourd’hui des activités professionnelles de hauts niveaux. Tôt venus de Madagascar ou nés en France, ils ont fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation à leur nouvel environnement. Parallèlement, leurs coreligionnaires d’Afrique, eux aussi poussés par des troubles politiques, émigrèrent en masse dans les pays anglo-saxons et ailleurs au monde. Partout où ils se sont installés, ils ont, eux aussi, refondé des Jamates. A l’instar de la Fédération d’Afrique créée en 1946 et du Conseil de l’Océan Indien créé en 1961, les Jamates de la diaspora ont créé des fédérations régionales et continentales avec l’aide de la World Federation créée en 1976 à Londres. En une cinquantaine d’années, les Khoja ont ainsi réussi à construire un vaste réseau transnational mondialisé comprenant une centaine de Jamates et se sont investis dans plusieurs opérations internationales d’aide humanitaire. Tout cela ne va pas non plus sans poser quelques nouveaux problèmes. Ainsi, il s’avère difficile de transmettre aux jeunes nés et scolarisés en France la langue maternelle gujarati, dont la possession est l’un des principaux marqueurs identitaires qui distinguent les Khoja de leurs coreligionnaires chiites venus d’ailleurs. Faut-il ou non s’ouvrir au monde extérieur sécularisé et laïque , se demande-t-on ? Quels rapports entretenir avec les institutions de représentation des Musulmans français, généralement sunnites, avec lesquels on a peu de contacts ? C’est, certes, l’institution communautaire, la Jamate, qui a permis aux Khoja de maintenir leur identité ; mais les jeunes continueront-ils à y venir participer aux cérémonies religieuses ? Conscients de ces questions, sur lesquelles nous ne pouvons nous attarder ici, les Khoja n’en regardent pas moins l’avenir avec confiance.
Pierre Lachaier, 09-01-09. | |
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