salam je commence au nom de DIEU le misericordieux, tres misericordiuex celui qui ne ressemnle pas ases creatures
Certes, cette vie du bas-monde est comme un mirage. Elle aura, c’est certain, une fin. C’est au jugement de Allah que nous retournerons, à une tombe qui nous étreindra et à un jour du jugement qui nous rassemblera. Bonheur donc à celui qui aura préparé dans ce bas monde ce qui lui profitera pour le jour de la résurrection, ce jour-là où ni biens ni enfants ne seront utiles sauf pour celui qui sera venu sauf de toute forme de mécréance. Allah ta^ala dit dans le Qour’an honoré : قال الله تعالى :
« يَا أَيُّهَا الَّذِينَ ءامَنُوا اتَّقُوا اللهَ وَلْتَنظُرْ نَفْسٌ مَّا قَدَّمَتْ لِغَدٍ وَاتَّقُوا اللهَ إِنَّ اللهَ خَبِيرٌ بِمَا تَعْمَلُونَ »
سورة الحشر [59/18]
(ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou t-taqou l-Laha wa l-tandhour nafsoun ma qaddamat lighad ; wa t-taqou l-Laha ‘inna l-Laha khabiroun bima ta^maloun) ce qui signifie : « Ô vous qui êtes croyants, accomplissez les devoirs et gardez-vous des interdits, et que chacun considère ce qu’il prépare pour l’au-delà. Faites preuve de piété à l’égard de Allah. Certes Allah sait tout ce que vous faites » [sourat Al-Hachr / 18].
Allah ta^ala dit dans la révélation explicite :
قال الله تعالى :
« كُلُّ نَفْسٍ ذَآئِقَةُ الْمَوْتِ وَإِنَّمَا تُوَفَّوْنَ أُجُورَكُمْ يَوْمَ الْقِيَامَةِ فَمَن زُحْزِحَ عَنِ النَّارِ وَأُدْخِلَ الْجَنَّةَ فَقَدْ فَازَ وَما الْحَيَاةُ الدُّنْيَا إِلاَّ مَتَاعُ الْغُرُورِ »
سورة ءال عمران [3/185]
(koullou nafsin dha’iqatou l-mawti wa ‘innama touwaffawna ‘oujourakoum yawma l-qiyamati ; faman zouhziha ^ani n-nari wa ‘oudhila l-jannata faqad faza wa ma l-hayatou d-dounya ‘il-la mata^ou l-ghourour) ce qui signifie : « Chaque personne va mourir et vous recevrez vos rétributions au jour de la résurrection. Celui qui a été éloigné de l’enfer pour entrer au paradis aura réussi, la vie du bas monde n’est que le bien de celui qui se laisse berner » [sourat ‘Ali ^Imran / 185].
Allah tabaraka wa ta^ala dit en s’adressant à Son Prophète Élu dans le Qour’an honoré : قال الله تعالى :
« إِنَّكَ مَيِّتٌ وَإِنَّهُم مَّيِّتُونَ »
سورة الزمر [39/30]
(‘innaka mayyitoun wa ‘innahoum mayyitoun) ce qui signifie : « Tu vas certes mourir et eux aussi mourront » [Az-Zoumar / 30].
La mort est une porte que tous franchiront
Si seulement je savais quelle résidence j’aurai après l’avoir franchie
Le Prophète était sorti de chez son épouse Maymounah. Il est arrivé chez ^A’ichah et la maladie l’a fortement éprouvé. Il a dit alors :
(( مروا أبا بكر فليصل بالناس إمامًا ))
(mourou ‘Aba Bakrin, fa l-yousalli bi n-naci ‘imama) ce qui signifie : « Donnez l’ordre à Abou Bakr de diriger les gens dans la prière ».
Les gens l’avait attendu jusque-là pour faire la prière de al-^icha’ avec lui. Il se leva alors pour faire le woudou’ mais il perdit conscience et s’évanouit tant la maladie était éprouvante. Après son évanouissement il reprit conscience et il a dit :
(( أصُليَ بالناس يا عائشة ؟ ))
(‘asoulliya bi n-naci ya ^A’ichah ?) « Est-ce que les gens ont bien été dirigés dans leur prière, ô ^A’ichah ? ». Elle répondait :
' لا يا رسول الله هم ينتظرونك '
(la ya Raçoula l-Lahi, houm yantadhirounaka) ce qui signifie : « Non, ô Messager de Allah, ils t’attendent », de sorte qu’il a dit :
(( مروا أبا بكر فليصل بالناس إمامًا ))
(mourou ‘Aba Bakrin, fa l-yousalli bi n-naci ‘imama) ce qui signifie : « Donnez l’ordre à Abou Bakr de diriger les gens dans la prière ».
Abou Bakr était celui des compagnons qui était le plus tendre et qui avait le cœur le plus ferme.
Puis le Guide éminent r ressentit une amélioration de son état de santé. Il sortit alors vers la mosquée, soutenu par deux hommes dont l’un des deux était Al-^Abbas. Les gens le regardaient. Il s’assit sur une des marches du minbar. Ils se rassemblèrent à ses côtés. Il dit, après avoir loué Allah, L’avoir remercié et Lui avoir demandé le pardon en faveur des gens de Badr et de ‘Ouhoud :
(( أوصي المهاجرين بالأنصار خيرًا وأوصي الأنصار بالمهاجرين خيرًا ))
(‘ousi l-mouhajirina bi l-‘ansari khayran wa ‘ousi l-‘ansara bi l-mouhajirina khayra) ce qui signifie : « Je recommande aux émigrants le bien envers les partisans et je recommande aux partisans le bien envers les émigrants ».
Puis il dit :
(( إن عبدًا خيّره الله بين زهرة الدنيا وبين ما عنده فاختار ما عند ربه ))
(‘inna ^abdan khayyarahou l-Lahou bayna zahrati d-dounya wa bayna ma ^indahou fa-khtara ma ^inda Rabbih) ce qui signifie : « Certes, un esclave à qui Allah a permis de choisir entre la parure du bas monde ou ce qu’Il lui réserve dans l’au-delà, a choisi ce qu’Il lui réserve dans l’au-delà ».
C’est alors que Abou Bakr a dit :
' نفديك بآبائنا وأمهاتنا يا رسول الله '
(nafdika bi’aba’ina wa ‘oummahatina ya Raçoula l-Lah) ce qui signifie : « Nous sacrifierions pour toi nos pères et mères ô Messager de Allah ». As-Siddiq, que Allah l’agrée, avait ainsi compris qu’il les informait de son terme imminent.
Le Prophète leur dit ensuite :
(( بلغني أنكم تخافون من موت نبيكم وهل خلد نبي قبلي فأخلد فيكم ؟ قال الله تعالى : إنك ميت وإنهم ميتون ))
(balaghani ‘annakoum takhafouna min mawti nabiyyikoum wa hal khalada nabiyyoun qabli fa’akhlouda fikoum ? Qala l-Lahou ta^ala : ‘innaka mayyitoun wa ‘innahoum mayyitoun) ce qui signifie : « Il m’est parvenu que vous craignez que votre Prophète ne meurt. Est-ce qu’il y a eu un prophète avant moi qui a vécu éternellement pour qu’à mon tour je reste éternellement avec vous ?! Allah ta^ala dit : « Tu vas certes mourir et eux aussi mourront » [Az-Zoumar / 30] ».
Il retourna ensuite à la maison de ^A’ichah, que Allah l’agrée. La maladie l’éprouva encore davantage. Jibril vint à lui et lui dit :
(( السلام عليك يا رسول الله إن ربك يقرئك السلام يسألك عما هو أعلم به منك كيف تجدك ؟ ))
(as-salamou ^alayka ya Raçoula l-Lah ; ‘inna Rabbaka youqri’ouka s-salama ; yas’alouka ^amma houwa ‘a^lamou bihi minka ; kayfa tajidouka) ce qui signifie : « Le salam à toi ô Messager de Allah ; certes ton Seigneur te demande au sujet de ce qu’Il sait plus que toi : Comment vas-tu ? ». Il lui répondit :
(( أجدني وجعًا يا أمين الله ))
(‘ajidouni waji^an ya ‘Amina l-Lah) ce qui signifie : « J’ai mal, ô toi celui à qui Allah a confié la tâche de la révélation ».
Il vint le voir le jour suivant et lui dit :
(( يا محمد إن ربك يقرئك السلام ويقول كيف تجدك ؟ ))
(Ya Mouhammad, ‘inna Rabbaka youqri’ouka s-salama wa yaqoulou kayfa tajidouka) ce qui signifie : « Ô Mouhammad, certes ton Seigneur te demande comment tu vas ? ». Il lui répondit :
(( أجدني وجعًا يا أمين الله ))
(‘ajidouni waji^an ya ‘Amina l-Lah) ce qui signifie : « J’ai mal, ô toi celui à qui Allah a confié la tâche de la révélation ».
Il vint le voir le troisième jour et cette fois-ci il était venu accompagné. Il lui dit :
(( يا محمد إن ربك يقرئك السلام ويقول كيف تجدك ؟ ))
(Ya Mouhammad, ‘inna Rabbaka youqri’ouka s-salama wa yaqoulou kayfa tajidouka) ce qui signifie : « Ô Mouhammad, certes ton Seigneur te demande comment tu vas ? ». Il lui répondit :
(( أجدني وجعًا يا أمين الله و من هذا الذي معك ؟ ))
(‘ajidouni waji^an ya ‘Amina l-Lah wa man hadha l-ladhi ma^ak ?) ce qui signifie : « J’ai mal, ô toi celui à qui Allah a confié la tâche de la révélation et qui est donc celui qui est avec toi ? ».
Il lui répondit :
(( هذا ملك الموت عزرائيل ))
(hadha malakou l-mawti ^Azra’il) ce qui signifie : « C’est l’ange de la mort, ^Azra’il ». ^A’ichah, que Allah l’agrée, a dit :
' رأيت رسول الله صلى الله عليه وسلم وهو يموت وعنده قدح فيه ماء فيدخل يده في القدح ثم يمسح وجهه بالماء ويقول: اللهم أعني على سكرات الموت '
(ra’aytou Raçoula l-Lahi salla l-Lahou ^alayhi wa sallam wa houwa yamoutou wa ^indahou qadahoun fihi ma’oun fayoudkhilou yadahou fi l-qadahi thoumma yamsahou wajhahou bi l-ma’i wa yaqoulou : Allahoumma ‘a^inni ^ala sakarati l-mawt) ce qui signifie : « J’ai vu le Messager de Allah en train de mourir. Il avait près de lui un récipient rempli d’eau dans lequel il plongeait sa main, il la passait sur son visage en disant : Ô Allah, aide-moi à supporter les douleurs de la mort ».
^A’ichah a dit :
' فرأيت وجهه يحمرّ ويعرق ولم أكن رأيت ميتًا قط '
(fara’aytou wajhahou yahmarrou wa ya^raqou wa lam ‘akoun ra’aytou mayyitan qatt) ce qui signifie : « J’ai vu son visage rougir et transpirer et je n’avais pas vu quelqu’un mourir auparavant ». Le Prophète lui dit : (( أقعديني )) (‘aq^idini) ce qui signifie : « Fais-moi asseoir ».
^A’ichah a dit : « Je l’ai adossé à moi et j’ai posé ma main sur lui. J’ai embrassé sa tête. J’ai enlevé ma main et j’ai cru qu’il voulait toucher ma tête. Une goutte froide est tombée de sa bouche sur ma poitrine. Il s’est ensuite penché et est retombé sur le lit. Je l’ai recouvert d’un drap. Je n’avais pas vu auparavant de mort. ^Oumar est venu demander l’autorisation d’entrer. Il était accompagné de Al-Moughirah Ibnou Chou^bah. Je leur ai donné la permission à tous deux. J’ai tiré le rideau. ^Oumar m’a dit : ^A’ichah, qu’a donc le Messager de Allah ? Je lui ai dit : Il a perdu connaissance depuis un moment. Il écarta la couverture de son visage et dit : Ô mon tourment. C’est cela le vrai tourment. Il le recouvrit. Al-Moughirah n’avait pas dit un seul mot. Lorsqu’il arriva au niveau de la porte, Al-Moughirah dit : le Messager de Allah est mort. Mais ^Oumar lui répondit : tu mens, le Messager de Allah n’est pas mort. Abou Bakr est alors arrivé et a dit : Qu’a donc le Messager de Allah, ô ^A’ichah ? J’ai répondu : Il a perdu connaissance depuis un moment. As-Siddiq a relevé le drap du visage du Messager de Allah, du visage de son compagnon et de son bien-aimé puis l’a embrassé de ses lèvres entre ses yeux tout en posant ses mains sur ses tempes et en disant : ô toi mon Prophète, toi mon ami, toi mon compagnon. Allah a dit vrai ainsi que Son Messager :
قال الله تعالى :
« إِنَّكَ مَيِّتٌ وَإِنَّهُم مَّيِّتُونَ »
سورة الزمر [39/30]
(‘innaka mayyitoun wa ‘innahoum mayyitoun) ce qui signifie : « Tu vas certes mourir et eux aussi mourront » [Az-Zoumar / 30].
Le guide éminent est mort. Mouhammad fils de ^Abdou l-Lah est mort. Il est mort celui au sujet de qui son Seigneur a dit : قال الله تعالى :
« وَمَا أَرْسَلْنَاكَ إِلاَّ رَحْمَةً لِّلْعَالَمِينَ »
سورة الأنبياء [21/107]
(wa ma ‘arsalnaka ‘il-la rahmatan li l-^alamin) ce qui signifie : « Et Nous ne t’avons envoyé que miséricorde pour les mondes » [Al-‘Anbiya’ / 107].