As-salâm,
Il serait peut-être bon chère sœur, cher frère, de reprendre chacune des sources une par une, et de s’arrêter un peu dessus afin de ne pas trop s’éparpiller, et d’avancer, pour arriver à une vraie synthèse.
Et avant tout, je voudrais préciser qu’il est très important de ne pas calomnier, et c’est pour cela que nous devons bien vérifier les sources que l’on cite, pour ne pas attribuer des faits qui n’auraient pas eu lieu à certains individus, et a contrario ne pas nier certaines autres qui s’avèreraient véridiques.
I)Après avoir lu vos échanges, j’ai fait quelques recherches.
Tout d’abord j’ai trouvé ce rapport dans Ithbat l-wasiyya,
" Alors Omar ordonna qu'on les sorte de force. Hz Fatima (as), enceinte, fût pressée entre le mur et la porte. Elle fit une fausse couche et perdit l'enfant dont le nom devait être Mohsin. " (page 124 لوصية ثبات إ). Elle mourra quelque temps plus tard.
http://upload.the-savior.com/files/picture//Ethbat-Alwasiya_book.jpg
Si tu as des scans de ce livre ma sœur
Assiddiqa, merci de nous les communiquer.
II)Ensuite,
Muhammad al-Shahrastaani rapporte dans
Al-Milal wa al-Nehal vol. 1 p. 57 (édition Beirut) -
« ‘Omar a frappé Fatîma violemment dans l'abdomen (le jour de l'allégeance) de telle sorte qu'elle tomba sur son abdomen (ayant pour résultat la mort du nourrisson). » Abu Abdillah Shams al-Deen al-Zahabi rapporte dans
Mizaan al-Etedaal vol. 1 p. 139 –
« Assurément ‘Omar donna un tel coup à Fatîma qu’il mena à la perte de Mohsin. » En ce qui concerne Qunfunz, il y a aussi cette source:Ibn Shahr Aashob al-Sarvi al-Mazandarani dans
vol. 3 p. 132 du Al-Maarif rapporte d’ Ibne Qutaybah al-Dainoori (Historien Sunnite réputé):
« Les enfants de Fatîma sont les suivants - Hasan, Husain, Zainab, Umme Kulsum et Mohsin Ibn Ali qui a été tué par Qunfuz Adawi(de Bani Adi, la même tribu qu'Omar Ibn lKhattab). »
III) L’évènement ‘complet’‘Alî et ‘Abbas étaient assis à l'intérieur de la maison de Fatîma, Abu Bakr dit à
‘Omar :
"allez et amenez-les; s'ils refusent, tuez-les."
‘Omar apporta du feu pour brûler la maison. Fatîma s'est approché de la porte et a dit :
"O fils de Khattab, êtes-vous venus pour brûler notre maison sur moi et mes enfants ? "
Il répondit : "Oui je le ferai, par l'Allah, jusqu'à ce qu'ils sortent et portent allégeance
au Khalife du Prophète. "
Référence sunnite :
- Iqd Al-Fareed, par Ibn Abd Rabb, Partie 3, Page 63
- Al-Ghurar, par Ibn Khazaben, rapporté par Zayd Ibn AslamChacun est sorti de la maison sauf l'Imam ‘Alî {as} qui a dit :
"J'ai juré de rester à la maison jusqu'à ce que je rassemble (prenne) le Qu’ran. "
‘Omar a refusé mais la protestation de la Dame Fatîma lui fit faire demi-tour. Il a incité Abu Bakr à continuer et envoya Qunfuz (son esclave) plusieurs fois, mais reçu une réponse négative chaque fois. En fin de compte, ‘Omar est allé avec un groupe de gens à la maison de Fatîma. Quand elle a entendu leur voix, elle a pleuré fort; «Ô père, Ô Messager d'Allah, comment ‘Omar Ibn al-Khattab et Abou Bakr Ibn Abi Quhafah nous traitent après vous (que vous soyez parti, que vous nous avez quitté) et comment ils nous rencontrent. "
Les savants sunnites, Ahmad Ibn Abdul Aziz al-Jawhari dans son livre
Saqifah,
Abu Walid Muhibbuddin Mohammad al-Shahnah al-Hanafi dans son livre
Rawdhat Al-Manadhir dans
Akhbaar al-Awayil wal-Aawaakhir',
Ibn Abil Hadid dans son livre '
Sharh al-Nahj',
et d'autres ont rapporté les événements dans le même sens.
Se référer également au prestigieux historien sunnite Abul Hasan Ali Ibn al-Husain
al- Mas'udi qui, dans son livre «Ithbaat l-Wasiyya » décrit les événements dans
détails.
et rapporte: «Ils ont encerclé ‘Alî {as} et ont brûlé la porte de sa
maison et l'ont sorti contre son gré
et pressé la Maîtresse des Dames des mondes (Hadhrat Fatîma {as}) entre la porte et le mur tuant Mohsin
(Le nourrisson qu'elle portait en son sein pendant six mois). "
Salahuddin Khalil al-Safadi autre érudit sunnite dans son livre «Waafi al-
Wafiyyaat " sous la lettre« A » relatant la vue d'Ibrahim Ibn
Sayyar Ibn Hani al-Basri, bien connu en tant que Nidhaam, le cite pour avoir dit:
"Le jour de 'Bay'aat' (allégeance),
‘Omar a frappé Fatîma sur
son ventre, si bien que l’enfant mourût dans son ventre. "
[Si quelqu’un pouvait nous donner les scans de ce livre aussi, ce serait intéressant, car je ne l’ai pas trouvé pour ma part, et j’ai lu dans d’autre forum que ce passage serait peut-être tronqué, et relaterai en fait non pas la croyance de l’auteur, mais celle d’un « hérétique » (au regard de l’auteur) qu’il cite…. Il faudrait vérifier cela inshaAllah.
]Al-`Allâmah Mullah Mu`în Kâchifî écrit qu'à cause du choc qu'elle reçut lorsqu'on força la porte de sa maison, Fâtimah tomba malade et ne tarda pas à succomber à cette maladie ('
Ma`ârij al-Nubuwwah', Rukn 4, Chap. 3, p. 42).
Pourquoi pensez-vous qu’une jeune femme de 18 ans a été contrainte de marcher avec l’aide d'une canne?
IV)J’ai trouvé aussi ce poème :
قال سليم قلت يا سلمان
Soulaim a dit : « J’ai dit oh ! Salmân »الزهراء عليها السلام - أبو قوة
Azzahrâ as –abou kou’aالشاعر : العلامة التستري
Le poète :al-allama attastariالرداود : الشيخ حسين الأكرف
Le radoud :sheïkh h’seen al-akraf مساهمة من : مؤيد الشيخ + أحمد الشهابي
قال سليمٌ قلتُ يا سلمانُ هل دخلوا ولم يكو استئذانُ
Soulaim a dit : « J’ai dit Ôh Salmân ; est-il vrai qu’ils sont entrés sans demander la permission ?فَقَالَ إِي وعِزَةِ الجبـــــــــــارِ وما على الزهراءِ من خمــارِ
Il a répondu : « Oh oui, par la puissance de notre Seigneur le Tout Contraignant ,qu’il n’y avait pas de voile sur Zahrâa »لـكنها لاذتْ وراءَ البــــــــابِ رعايةً للسترِ والحجـــــــــابِ
Mais qu’elle s’est dérobée derrière la porte pour préserver sa pudeur et son voile فمُذ رَأَوها عصروها عصره كادت بنفسي أن تموتَ حسره
Dès qu’ils l’ont aperçue ; ils l’ont écrasée si fort derrière la porte qu’elle a failli mourir de chagrin نادت أيا فضةُُ أسندينـــــــــي فقد وربي أسقَطُــــــــوا جَنِينِي
Elle cria : « Oh Fidha soutiens –moi ; je jure par le nom de Dieu qu’ils m’ont provoqué une fausse couche !»فَأسقَطَت بنتُ الهدى وا حزنَا جَنِيـــــنَها ذاكَ المسمَى مُحْسِنا
Quel malheur ! La fille du prophète de la guidance perdit alors son fœtus celui qui s’appelait « al-Mohsin » أتُضْرَمُ النارُ بِبَاب دَارِهـــــا وآيةُ النُــــــــــورِ على منارِها
Comment peut-on mettre le feu à sa porte luisante alors que le verset « an-Nûr » plastronne sa baliseوبابُها بابُ نبيِ الرحمــــــــةْ وبابُ أبوابِ نجاةِ الأمـــــــــــة
Sa porte est celle du prophète de la miséricorde, d’autant plus qu’elle est l’une des portes du salut de cette nationبل بابُها بــــابُ العليِ الأعلى فثَمَ وجهُ اللـــــــــــــهِ قد تجَلَى
Sa porte est de surcroît celle du Tout Haut, le Plus Haut, là où la face de Dieu se manifesteفاكْتَسَبُوا بالنارِ غَيرَ العـــــارِ ومن ورائِهِ عذابُ النــــــــــارِ
Ils n’ont rien gagné d’autre par le feu qu’ils ont allumé que la honte et derrière tout cela le châtiment de Dieuقال سليمٌ قلتُ يا سلمانُ هل دخلوا ولم يكو استئذانُ
Soulaim a dit : « j’ai dit Ôh Salmân ; est-il vrai qu’ils sont entrés sans demander la permission ?»ما أجْهَلَ القومَ فإن النـــــــارَ لا تُطْفِأُ نورَ اللـــــــــــــهِ جَلَ وعلى
Ce que ce peuple peut-être ignorant ! Ne savent-ils pas que le feu n’éteint point la lumière de Dieu Tout Haut ,Tout Puissantفاحْمرَتِ العينُ وعيـــنُ المعرفةْ تُذْرَفُ بالدمعِ عَلى تلك الصِفَـــــةْ
Son œil rougit (à cause des coups qu’on lui a donnés) et l’œil qui a acquis le savoir verse des larmes sur ses qualités ولا يُزيلُ حُمْرَةَ العَيــــــنِ سِوى بِيضُ السُيوفِ يومَ يُنْشَرُ الـــــلِوا
Nul ne peut faire disparaître cette rougeur à part l’épée blanche (celle de imam al-hujja af)le jour où l’étendard sera relevéوللسياطِ رَنَـــــــــــــــةٌ صَدَاهَــا فِي مَسْمَعِ الدَهْـــــــرِ فَمَا أَشْجَاهَا
Ainsi que l’écho des fouets (sur le corps de la Dame de tous les temps) raisonne encore dans les oreilles de toutes les époques et n’arrête pas de nous émouvoirوالأَثَرُ البَاقِي كَمِثْـــــــــلِ الدُمْلُجِ في عَضُدِ الزَهْرَاءِ أَقْوَى الـحُجَجِ
Ainsi que la trace qu’elle a gardée sur son bras et qui représente une preuve irréfutable (de ce qu’elle a enduré)ومن سَوَادِ مَتنِهَا اسْودَ الفضـــــا يا ساعدَ اللـــــهُ الإمامَ المرتضى
Le ciel s’est assombri à la suite des marques bleues qu’elle a eu sur le dos .Que Dieu vienne en aide à l’Imam Al Mortadhaووَكزُ نَعلِ السَيفِ فِي جَنْبَيْهَـــــا أتَى بِكُلِ مَا أَتَــــــــــــــــى عَليها
Ainsi que les contusions sur ses côtes qui sont faites par la pointe de l’épée,ont encore aggravé son état ولَسْتُ أَدْرِي خَبَرَ المِسْمَـــــــــارِ سَلْ صَدْرَهَا خِزَانَةَ الأسْـــــــرارَ
En fait, j’aimerai bien connaître l’affaire du clou.Demande à sa poitrine qui est la contenance de tous les secrets وفِي جَبِينِ المَجْدِ ما يُدْمِي الحَشَا وهَلْ لَهُمَ إخْفاءُ أمـــــــــرٍ قد فشا
Sur le front de la gloire est marqué tout ce qui a pu faire saigner ses vicères.
Peuvent-ils dissimuler une affaire qui est devenue publique ?والبابُ والجِدَارُ والدِمـَـــــــــــاءُ شُهُودُ صِدْقٍ مَا بِهَا خَفَـــــــــــاءُ
Et la porte et le mur et le sang sont tous des témoins véridiques qu’on ne peut cacherقال سليمٌ قلتُ يا سلمانُ هل دخلوا ولم يكو استئذانُ
Soulaim a dit : « j’ai dit oh salmane ;est-il vrai qu’ils sont entrés sans demander la permission ?»لَقَدْ جَنَىْ الجَانِي عَلَى جَنِينِها فَانْدَكَتِ الجِبَالُ مِنْ حَنِينِـــــــــها
Le coupable a perpétré son crime sur son fœtus, alors sa nostalgie (la dame des temps) a pulvérisé les montagnesأََهَكَذَا يُصْنَعُ بِابْنَـــــــةِ النَبِي حِرْصًا على المُلكِ فَيَــــا لِلْعَجَبِ
Est-ce une façon de traîter la fille du prophète dans le but de s’approprier la monarchie ? Cela est vraiment ahurissant !أَتُمْنَعُ المَكْرُوبَةُ المَقْرُوحَــــه عَنِ البُكَاءْ خَوْفًا مِنَ الفَضِيحَـــــــةْ
Est-il possible d’empêcher cette maheureuse et accablée de douleur de pleurer(son père et ses malheurs) de peur du scandal ?واللهِ يَنْبَغِي لَهَا تَبْكِي دَمَــــــا مَا دَامَتِ الأَرْضُ ودَارَتِ السَمَاءْ
Par Allah,elle devrait verser du sang et non des larmes tant que la terre existe et que le ciel tourne !لِفَقْدِ عِزِهَا أبِيــــــــهَا السَامِي ولِاهْتِضَامِهَا وذِلِ الحَــــــــــامِي
Pour avoir perdu à jamais son honneur et son père le phénix,pour avoir été opprimée et pour avoir ravalé son protecteur لَـكِنَ كَسْرَ الضِلْعِ لَيْسَ يَنْجَبِرْ إلا بِصِمْصَـــــــــامِ عَزِيزٍ مُقْْتَدِرْ
Sauf que la cassure de la côte ne peut être réduite que par la vigueur d’un Tout Puissant et Omnipotent إِذْ رَضُ تِلْكَ الأَضْلُعِ الزَكِيَةْ رَزِيَةٌ مَا مِثْلُهَا رَزِيَــــــــــــــــــةْ
Sachez qu’avoir meurtri ces côtes saintes est une calamité qui n’a pas son pareil.J’aimerais d’ores et déjà questionner le frère
Jafar313 sur deux points:
1)
D’après toi que s’est-il passé ce jour-là ?
Nous nous retrouverons tous je pense, sur le feu qu’Omar a voulu mettre le feu à la maison de Sayyeda Fatîma Zara {as} ? Mais après que s’est-il passé pour toi ? (appuis ton argumentation sur des riwayat-s et hadith-s s’îl te plaîs.
2)
Que penses-tu des sources que j’ai ramenées ? Les as-tu déjà lues ? Et / ou étudié celles-ci ?
Si oui, merci de nous partager ce que tu as trouvé. Si non, cherchons ensemble
).
Je me rappelle aussi avoir lu des riwayat-s de tradition Shi’ite relatant que ce jour-là, l’Imâm ‘Alî {‘alayhi salâm} était vêtu de jaune (tunique annonçant qu’il allait au combat), avez-vous eu connaissance de cela ? Si oui, que cela signifierait-il quand à la soit disant non action de l’Imâm {as} ? (je vais essayer de les retrouver)
Nous traiterons aussi les sources shi’ites (très nombreuses à ce sujet) par la suite inshaAllah.