Les discussions sur un cabinet d'union palestinien suspendues
Les pourparlers au Caire entre les formations palestiniennes ont été suspendues en raison de désaccords sur la mise en place d'un gouvernement d'union nationale mais doivent reprendre dans quelques jours, ont indiqué jeudi des responsables palestiniens.
Selon Kayed el-Ghoul, un responsable du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), les délégations devraient entre-temps consulter les dirigeants de leurs formations.
L'Egypte, qui joue le rôle de médiateur dans ces discussions, doit fixer une date pour leur reprise.
Les factions palestiniennes, dont le Fatah de Mahmoud Abbas et son rival, le mouvement de résistance Hamas, participent depuis le 10 mars au Caire à des réunions de "réconciliation" en vue de la formation notamment d'un gouvernement "d'entente nationale".
Un membre du Comité central du Fatah, Nabil Shaath, a déclaré que la plupart des problèmes avaient été réglés. Pour le reste, il faudra attendre le retour du chef des services de renseignements égyptiens, Omar Souleimane, homme clé des négociations indirectes Hamas-Israël, a ajouté M. Shaath.
"Nous avons traité 85% des problèmes, les autres seront résolus dès le retour de Omar Souleimane de Washington", a dit-il.
Le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmad Aboul Gheit, et M. Souleimane
"se sont rendus à Bruxelles et Washington pour tenter d'obtenir le plus grand soutien international possible à ce gouvernement", a-t-il expliqué.
"Souleimane sera de retour dans trois ou quatre jours et dès qu'il sera rentré il reprendra ses consultations", a souligné M. Shaath, ajoutant s'attendre à une reprise des discussions inter palestiniennes dans une semaine.
"Nous sommes tristes de ne pas avoir pu finir, mais nous sommes convaincus que ce qu'on a réalisé jusqu'à présent aidera à mettre fin aux divisions palestiniennes", a-t-l ajouté.
M. Souleimane a rencontré plusieurs hauts responsables américains à
Washington, notamment la chef de la diplomatie, Hillary Clinton.
Selon un responsable égyptien ayant requis l'anonymat, M. Souleimane cherchait à obtenir un assouplissement de la position de Washington envers le
Hamas afin que le mouvement de résistance puisse participer à un gouvernement palestinien internationalement reconnu.